mardi 30 mars 2010

Une leçon de grâce













Hier soir, à l'heure ou mes paupières habituellement s'alourdissent, j'ai regardé un documentaire sur Arte à propos du célèbre musicien classique indien Ravi Shankar et de sa fille et élève, anoushka shankar. Si on met de côté l'aspect un peu érudit du sujet (le point de vue du musicologue est à la limite de mes capacités intellectuelles !) il m'a paru très intéressant de comprendre les rapports étroits entre un guru et son élève, surtout lorsque celui-ci en est également le père. Quand à cette magnifique jeune femme, musicienne de talent, je vous laisse juge de son charme. Pour moi elle incarne le summum de la grâce et du talent, éclipsant toutes les pauvre vedettes de variété internationale dont je n'aurai pas la cruauté de citer ici le nom.

Ravi Shankar, l'extraordinaire leçon Réalisé par Frederic Le Clair

lundi 29 mars 2010

À la bonne heure


Il est l'heure d'été. On a perdu une heure de sommeil inutile, debout ! Il est l'heure des jupes, des bas, des robes. Il est l'heure des chemisettes, des shorts et des chaussettes. Il est l'heure de s'assoire en terrasse pendant des heures. Il est l'heure de soutenir le regard des plus hardis. Il est l'heure de remettre sa pendule biologique à l'heureuse heure, l'heure du soleil qui vous chauffe les reins. L'heure de salades, des desserts, des sodas. L'heure de s'installer sur un banc ou sur l'herbe au parc. L'heure de passer la main pendant des heures sur les peaux frémissantes. 
Ah ! A la bonne heure ! Je vois que ça vous parle, que ça vous titille vous aussi.

J'aurais voulu être lui

…Je collais le téléphone à mon oreille, je fermais les yeux. J'aurais tellement aimé lui dire tout ce qui m'arrivait et être comprise par lui, comme moi je le comprenais. J'aurais voulu être lui. Ou quelque chose dans sa poche, qui lui appartienne, qu'il ait toujours sur lui, sa clé, son téléphone.

Christine Angot, Le marché des amants.

jeudi 25 mars 2010

Marché conclu


Le livre de christine Angot, "Le marché des amants", je l'ai commencé mercredi et je crois que je l'aurai fini à la fin de la semaine. J'en avais lu une critique sur le net qui m'avait paru plutôt négative mais spirituelle et cela m'avait donné, paradoxalement, envie de le lire. J'avais aussi aimé la photo de la couverture, (c'est mon côté irrationnel, ou visuel, si on veut : si la couverture est bien il me semble que le livre doit l'être aussi). Je suis vraiment une fille de pub.
Les premières pages ne m'ont pas beaucoup plu, j'ai trouvé que le style était agréable mais la narration un peu lente, cette liaison commençait mou. Le contexte "people et maison d'édition" parisiens me gonflait aussi, les affaires des gens connus ça ne m'intéresse pas
Mais c'est tout sauf une histoire de gens connus, en fait. C'est une histoire d'amour qui me touche profondément. 
Cette histoire a éveillé tant d'échos à ma propre passion que j'en ai été bouleversée, comme si elle disait les choses que je voulais, moi aussi, exprimer. J'ai eu envie de pleurer, par moments, tant j'y trouvais de points communs.

mercredi 24 mars 2010

Aslan ou l'amour des femmes

Qui n'a pas un jour ou l'autre fantasmé sur ces créatures si réelle, si charnelles, ces pin-up d'Aslan publiées dans Lui ? Moi je les trouvais si belles que j'aurais aimé leur ressembler : sexy et fraîches, même pas vulgaires.
Sans parler du vrai talent de dessinateur de cet artiste.


Visitez le site pinup aaslan et découvrez la beauté qui a présidé à votre naissance !

mardi 23 mars 2010

Fantasmes en kit



Il paraît que les hommes fantasment sur les images tandis que les femmes préfèrent se faire leur propre cinéma mental à partir des mots. J'ai pu expérimenter les deux techniques sur mon cher cobaye. Evidemment les photos sont redoutablement efficaces, cependant elles finissent par devenir frustrantes : on veut toujours en voir plus. Avec les mots, c'est différent : ils génèrent eux-mêmes les images. Le destinataire reçoit la "matière première" qui doit nourrir son imagination et après c'est lui qui travaille. C'est un peu la même différence qu'entre regarder un film et lire un roman.

lundi 22 mars 2010

La beauté du geste


De temps en temps je lève les yeux de mon expresso pour regarder l'écran suspendu au dessus de la porte du café-restaurant. Il diffuse exclusivement du sport et moi, le sport, par principe ça ne m'intéresse pas. Sauf que parfois je regarde un joli ralenti : une faute pendant un match de foot : le joueur tombe et roule avec grâce, il mime la douleur et s'en remet à l'arbitre, un skieur s'élance du tremplin, un golfeur balance un joli swing. Quand je tourne la tête vers les cuisines où les employés s'activent, je surprends parfois un beau geste. L'un des cuisiniers a les bras plongés dans un grand évier en inox où nagent des montagnes de feuilles de salade. Il les lave délicatement, avec tendresse, on aimerait être une de ces petites feuilles croquante dans l'eau glacée.
Un beau geste c'est un geste fait avec grâce et naturel.

vendredi 19 mars 2010

Peur du noir

La nuit je prends de bonnes résolutions, la nuit je m'inquiète, la nuit j'écris de magnifiques poèmes que je ne note pas, la nuit je dors. Puis au matin, au grand jour, tout disparaît : je fais fi de mes résolutions, j'ai envie de prendre le bus, j'oublie mes dettes, j'oublie les poèmes de la nuit, le jour je rêve car je n'ai plus peur du noir.


"Cinq Cent One est mon matricule
Quand je prends le microphone j'ajoute une particule
Voila le son qui te désarticule
Que les ados crados graves au micro gesticulent

Tu fabules genre t'es Brad Pit-bull
Mais la banlieur de Pari s'en bat les testicules
L'entreprise est le véhicule
Jamais on ne fabule, jamais ne capitule

C'est du son patate, pour les orangs outangs les macaques
Du son pour les 4X4 blacks avec vitres opaques
Pour Tupac, pour les zones urbaines
Les pauvres veulent du cash vive la classe moyenne!


..........................


Prédominant, sans boniment, trop dominant, proéminent
Trop militant, véritablement anti Taliban
Ils roulent en Lexus double bingo Solaar plexus
Vitre doublée de Plexiglas 20 degrés Celsius
Rock star, j'porte l'étendard
Que les troupes, les groupes, les crews crient : Mollah Solaar

Cession sans concession, guerre de sécession sur sillon
Comme sur microsillon
Si on choisit la voie de la récession
Pourquoi prendre le mike et libérer tant de postillons

On vient prendre des bastilles comme les Faboulous
Faire progresser le son comme Cash Money et Marvelous
Le combat continue jusqu'à la victoire
Au revoir, à plus, luss Mollah Solaar.



MC Solaar

jeudi 18 mars 2010

Paris Paresse

Les filles ont recommencé à porter des jupes, les garçons des lunettes de soleil. Même si c'est trop tôt, c'est si bon d'y croire. Pas envie de bosser, envie de flâner dans Paris la Grande Feignasse, envie de s'asseoir en terrasse à regarder passer la vie, avec philosophie. Envie de traîner au lit en plein jour mais d'être dehors en même temps. Envie d'acheter de nouvelles chaussures (facile, ça, je l'ai fait hier). Envie de voir l'aimé, de le passer au grill de mes envies, de le retourner comme une belle entrecôte, dix minutes de chaque côté, puis de le manger tout cru en lui racontant des salades.

Le printemps est venu : comment ? Nul ne l'a su.
Antonio Machado.

mercredi 17 mars 2010

La saison des tulipes

On sent bien que le printemps pousse sa corne. Dans la rue les passant ont le nez en l'air, l'œil brillant et le pas allègre. Bientôt, aux beaux jours, ceux que je croyais disparus, oubliés, vont refaire surface raides et verts comme les tulipes. Nous autres humains sommes vraiment influencés par les saisons.
Je repense au printemps dernier et à l'été qui a suivi, il faudrait que je fasse quelque chose de ces récits, que je me décide enfin à l'écrire mon "roman" ou bien que j'y renonce, mais ce serait dommage. Pas dommage pour la littérature mais pour ces histoires qui, sans cela, se perdront dans l'oubli.

"Je cultive un jardin de fleurs
Qui me font la grâce d'aimer
Mon petit buisson bien taillé
Et de visiter mes douceurs

Ces fleurs me tendent leurs pistils
Les tulipes noires ou les lys blancs
Chacune un charme différent
Pourquoi refuser ces idylles ?

Quand je jardine allègrement
Mes fleurs connaissent le bonheur
Elles oublient qu'il faudra qu'elles meurent
Et moi, je m'oublie un instant"

Aude Doiderose 15 octobre 2009

lundi 15 mars 2010

Le bataillon des vierges patriotiques

"… Après tout, ces terroristes qui se sacrifiaient ne croyaient ils pas qu'au paradis ils recevraient 72 vierges pour récompense ? Affectation politique mise à part, quelques milliers d'hommes stupides ne considéraient-ils pas le terrorisme comme un autre moyen de baiser ? Que se passerait-il si les Etats Unis offraient 73 vierges à chaque terroriste qui s'abstiendrait de recourir à la violence ? Au lieu de déployer en Afghanistan et en Irak une armée de soldats US qui en ont leur claque, on pourrait envoyer des équipes de secours constituées de vierges patriotiques ?
Sherman Alexie, Y a-t-il un témoin  -  Dix petits indiens 2003
 

dimanche 14 mars 2010

Question d'étiquette

Parmi les choses de la vie quotidienne qui m'agacent, il y a la question de l'étiquette. Pourquoi les fabricants de vêtements s'acharnent-ils à coudre d'un petit point serré une étiquette en papier de verre dans le col des vêtements, juste au niveau du point sensible qu'est la nuque ? Pourquoi nous infliger ce supplice ? Pour que toute la journée on se rappelle en se grattant qu'on a une fringue de chez Machin ? Et quand on essaie de découdre l'étiquette on a de bonne chances de faire un accroc irréparable.
Récemment j'ai acheté un ensemble de lingerie gris foncé sur lequel était astucieusement cousu une étiquette… blanche. Sur la culotte plus ou moins transparente, l'étiquette est fixée juste au niveau de la raie des fesses, comme ça mon chéri a de la lecture : il sait maintenant que je fais du 40-42. J'aurais mieux aimé qu'il y lise un petit haïku érotique, mais il est juste écrit : laver à la main à 30° (la culotte bien sûr… moi c'est plutôt 37°).
Bref, qu'on ne s'étonne pas que j'achète tout en dégriffé.

L'origine de la guerre par Orlan

Le titre est féroce mais l'œuvre est… puissante. L'origine de la guerre par Orlan sur une ggestion d'Haletien : bravo.

samedi 13 mars 2010

Mes respects Monsieur Courbet

Retour vers la culture. Puisqu'on est samedi je voudrais vous engager à aller faire un tour au Musée d'Orsay. On peut y faire un tour d'horizon de ce que le XIXe siècle a produit de mieux en matière d'art. Entre autre, la superbe toile "L'Origine du Monde", tableau de Gustave Courbet qui a appartenu à Lacan qui le tenait caché. J'ai lu récemment que des spécialistes avaient déclaré que la femme représentée était probablement enceinte. Ça ne fait que renforcer le symbole.
Donc il y a toujours autant d'amateurs et de curieux qui se pressent autour de cette petite toile pleine de poils. Presque autant que devant le sourire de la Joconde. Ce qui me fait dire en passant que si les épilation totales avaient été de mode à l'époque le tableau n'aurait peut-être pas été aussi joli.
Pour ceux qui n'apprécient pas la pilosité, il y a beaucoup d'autre œuvres majeures à voir ou revoir : Gauguin, Van Gogh, Redon, Toulouse Lautrec etc.
Et ne me dites pas que vous n'avez pas les moyens ! si vous arrivez sur place vers 17 heures, l'entrée devient libre (jusqu'à 18 heures) et vous garderez vos précieux sous pour boire un café à ma santé.

vendredi 12 mars 2010

J'aime pas la french manucure


Bon assez parlé des mecs. Parlons filles. Parlons chiffons et futilités. Pour ma part j'aime pas la mode de la french manucure, c'est franchement tarte. A mon humble avis, soit on a de beaux ongles et c'est superflu, soit on fait du jardinage ou de la mécanique automobile et là les ongles sont pas frais-frais. Le mieux c'est de se les brosser à mort, ou une bonne couche de laque rouge.
Sinon des gants jusqu'au coude, comme la belle Dita Von Teese.

Cul, cucu et culturel


J'ai trouvé le concept de mon blog :"cul et culturel". Bon, il va falloir envoyer du bois, j'ai déjà parlé des livres aujourd'hui donc je pourrais parler un peu de cul. Oui mais le cul de qui ? J'ai un faible pour les belles fesses masculines, je les aime petites et fermes. Bon, j'y vais mollo, il faut que je tienne la distance.

Livres à lire


Mon blog a maintenant deux jours. Il va falloir que je trouve des trucs à dire sans que j'y passe la journée. J'ai acheté trois livres ce matin : deux pour un ami qui est hospitalisé, un autre pour moi, d'un auteur congolais : Alain Mabanckou. Une recommandation du libraire. J'aime bien qu'on me conseille en matière de livres, souvent j'ai confiance dans l'avis des autres. Il faut déjà que je finisse le livre en cours : Dix petits indiens de Sherman Alexie. Un auteur américain d'origine indienne (spokane). Ce sont des nouvelles, j'adore.
Bon ça suffit pour l'intant, ciao.
Verre Cassé
Dix petits indiens

jeudi 11 mars 2010


Sinon quoi de neuf ? Trois cafés aujourd'hui un poème sur mon ange gardien et une belle rencontre.

Ah enfin j'ai mon blog !


Les blogs ça m'a toujours un peu fait bâiller. Mais un jour mon cousin, qui s'y connaît, m'a dit : toi qui a toujours des trucs à dire tu devrais créer ton blog. Mais j'avais pas le temps, j'étais débordée. Je le suis toujours, par principe, pas de travail mais d'activités. Donc je suis une bloggeuse, c'est pas un joli mot mais c'est celui qui convient.