lundi 16 mai 2016

Charnelle

Notre façon d’aimer, à nous deux, est charnelle,
Romantisme foutraque mélangeant un peu tout,
Tendresses impudiques où se brouillent pêle-mêle,
Sentiments exaltés, miaulements de matous.

— Comment vas-tu ? Dit-il, tout en me caressant
— Je vais bien, je suis là et je sens ton odeur,
Déjà, j’ai oublié ailleurs les mots blessants.
— J’étais inquiet pour toi. — Ne t’en fais pas mon cœur.


C’est étonnant de voir qu’il me guérit de tout
Que mes peines s’enfuient toujours sous ses ardeurs,
Comme le roi de cœur, irrésistible atout
Je le garde en ma manche, lorsque j’ai du malheur.

— Parle-moi. Me dit-il, après m’avoir fait jouir
Et je parle soudain de tout ce qui m’opprime.
Je n’omets rien, alors, j’ai cessé de les fuir
Mes silences et mes doutes, car enfin le vrai prime.

Puis on se couche en rond comme des chiens de faïence
Rêvant que cette vie pourrait être éternelle :
Se baiser en criant, s’adorer en silence,
Notre façon d’aimer, à nous deux, est charnelle.

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