vendredi 6 mai 2011

Paris

Je trace mon chemin, anonyme et muette
En grandes enjambées je m'évade à Paris
Cavalière pressée à la course discrète
La ville joue sur moi comme on prend un pari

Je sème les effluves de ma voie incorrecte
Qui pincent d'une envie le bras du parisien
Au passage on me voit d'Issy à la Vilette
Là où je vais ? Qu’importe ! On m'attend, c'est certain


Et plus je me rapproche plus je m'apaise enfin
Après l'agitation vient le calme vainqueur
J'ai posé sur ma bouche un sourire sibyllin
J'arrive et tu languis, là-bas, dans ta tiédeur


Amante inexorable, O mon bronze poli
Lorsque de ton désir tu me piques ma veine
Je ne peux m'empêcher de rejoindre ton lit
Je vais où tu me veux comme coule la Seine



Photo Edouard Boubat

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