vendredi 24 juin 2011

À Karima la rondelette


À Karima, la rondelette
Qui dans le bus fut insultée
Par un connard surexité
Pour la raison qu'elle est beurette

Elle qui rêvait de mixité
Elle en fut choquée la pauvrette
France : miroir aux alouettes
Hébergeant l'imbécillité

Du racisme faisons place nette
Tant qu'il aura droit de cité

Marine risque de triompher
Et Karima sera inquiète



mercredi 22 juin 2011

Passage des Princes

À Paris je ne suis pas sage
Mes hommages au Baron Hausmann
J'emprunte mille et un passages

Dans mes habits de cellophane
Comme un bouquet dans un corsage
Je connais toutes vos arcanes

Sur le boulevard : racolage
Ses filles sont toutes courtisanes
Et les rues ont fardé leur âge

Choiseul a des lueurs diaphanes
Verdeau m'encourage au voyage
Et Jouffroy trompe le profane

Ah, Paris ! j'aime tes passages
Où les passions parfois je glane
Au gré de mon libertinage



samedi 18 juin 2011

Ogresse

Il me prend des envies d'ogresse
Les sourdes chaleurs orageuses
Donnent des idées malicieuses
Des fringales de foutre et de lèche

Dans mes pensées capricieuses
Mon bassin et le tien se pressent
Et nos désirs n'auront de cesse
De sucer nos tendres muqueuses

Lorsque ma culotte tu baisses
Plongeant ta main industrieuse
Je sens ma rivière visqueuse
Te tremper comme une promesse

Tu me baptises alors vicieuse
A tous tes noms d'oiseau j'acquiesce
Je te défais avec prestesse
Dégainant ta victorieuse

Allons, vite, le temps nous presse
Et nos minutes précieuses
Les heures coulent délicieuses
Comme ton sperme entre mes fesses


mardi 7 juin 2011

Panafricaine

Si l'ivoirien est clairvoyant
Le togolais est toujours beau
Quand il me mord à pleines dents.

Du malien, j'aime les manières
Aux douces arômes délectables
De café noir sous les paupières.

Je connais un camerounais
Redoutablement adorable
Mais violent quand son désir naît.

Il est un gabonais farouche
Qui ne quitte pas sa forêt
Dont le calme phrasé me touche.

Venu du Congo sans visa
Exprès pour m'embrasser la bouche
Un autre a quitté Kinshasa.

La différence est une aubaine
Pour celle qui ne s'effarouche
Des sombres saveurs africaines.


mercredi 1 juin 2011

Dans ta tête

Je prends ta tête entre mes mains
Je caresse ce noir rocher
Lovée au chaud de tes pensées
Je me fous bien des lendemains

Je pose ta tête entre mes seins
Pour que tu parles avec mon cœur
Qu'il t'apaise par la douceur
De ses battements souterrains

Je me loge dans ta raison
Comme dans une noble maison
Aux pampres couverts de raisins

Pour que tu t'endormes serein
Je pose un baiser sur ton front
Et nous vibrons comme un essaim