jeudi 17 janvier 2013

Putain


Ayant cessé de croire que l’amour est limpide
Qu’il serait fait de rêve et de beau sentiment
J’ai compris que la pauvre âme humaine est turpide
Qu’elle a bien des noirceurs, que la poésie ment

Je ne suis pas amère de mes désillusions
À perdre en romantisme, on gagne en vérité
D’une indulgence à l’autre il est des évasions
Étranges et tendre aussi, malgré leur crudité

Les homme qui me couchent on une envie d’obscène
Je leur pardonne tout comme une prostituée
Car qui sait, si au fond de cette mise en scène
Sous un masque, peut-être, l’amour est affublé ?

Car « putain » est le mot qu’on me souffle à l’oreille
Exhalant des chaleurs de plaisir à mon cou
Vous m’aimez, mes amants, et c’est une merveille
Pour la seule raison que je suis un bon coup


À Lys
 

dimanche 6 janvier 2013

Fin de quarantaine

Je vais quitter bientôt le lazaret de l’âge
La quarantaine enfin a cessé de briller
Certain disent tant mieux, d’autres que c’est dommage
Je vois bien que la vie coule en mon sablier

Et je me dis aussi qu’on n’a jamais aimé
Autant que j’ai aimé ces quatre années récentes
Où tu as distillé à mon cœur affamé
De tes lèvre ourlées, des fièvres indécentes

Je suis comme je suis, je ne regrette pas
Ni ma beauté d’antan ni mes fraicheurs d’enfance
Jamais je ne voudrais revenir sur mes pas
Car c’est en l’âge mûr que vint mon insouciance