lundi 21 juin 2010

La Belle Hellen







Samedi au Bon Marché. Comme son nom ne l'indique pas, le grand magasin le plus cher de Paris. J'adore y aller, surtout quand j'ai pas un sou. C'est comme une cure : j'admire tout, je ne suis tentée par rien et je fais des économies. Il y règne une belle lumière Art Déco (à cause de sa magnifique verrière) et surtout une atmosphère chabada-rive-gauche, rien à voir avec les grandes machines d'Haussmann.
Donc j'y flânais, flairant ce parfum de luxe, tâtant la mollesse des canapés de designers, caressant nonchalamment les cachemires au passage. A détour de ce no-shopping je tombe sur l'exposition Hellen Von Unwerth, je me suis alors rincé l'œil avec ses magnifiques photos.
De grands tirages, épurés, en couleur mais surtout en noir et blanc, des femmes splendides aux yeux charbonnés : cette photographe a le talent pour résumer tout l'érotisme depuis deux siècles. Et puis, excusez du peu, les modèles sont toutes des vedettes, des stars, du gratin.

Allez-y c'est sexy, joli, gratuit.

jeudi 17 juin 2010

Un café allongée

Brasserie de la place, dix heures. Au comptoir, deux commerciaux, vulgaires. On parle de foot évidemment. Le bistrot est pavoisé de drapeaux Coupe du moOonde oblige, mais personne ne se fait trop d'illusions sur le matche de ce soir. C'est pourtant chouette d'espérer, ça fait du bien, mais l'espoir est devenu denrée rare. Les discussions vont bon train, mais sans fièvre, le foot ne fait plus rêver et les salaires des joueurs font grincer les dents.
Soudain un type à côté de moi commande un café allongé. Moi j'imagine déjà qu'il va siroter son moka allongé sur un sofa. Ce printemps est décidément trop froid, trop morose. J'aimerais ne pas me lever le matin, juste ouvrir un œil et commander un café, allongée.

lundi 14 juin 2010

Nigauds ou salauds ?

 L'éducation des femmes n'est-elle pas fondée sur la méfiance vis à vis des hommes ?
Ne lui prête-on pas les plus noirs desseins : Séduire et abandonner, briser les cœurs, abuser du corps avec le plus profond mépris pour la délicatesse de l'âme féminine ?
De leur côté, les hommes ne sont-ils pas bercés de la soi-disant vénalité, inconstance, hypocrisie et vanité des femmes ?
Il s'en suit un éternel malentendu entre les deux sexes : les femmes se considérant, à tort, comme des proies poursuivies par des satyres et prenant les hommes soit pour des nigauds, soit pour des salauds.
Or, en somme, quel est l'enjeu ? La relation sexuelle.
Les hommes peuvent la rechercher, la suggérer, la proposer (ou l'imposer mais ce n'est certes pas recommandé)  aux femmes, mais elles seules ont le pouvoir de l'accepter ou de la refuser. C'est donc une position que je qualifierai de dominante. Il n'y a par conséquent pas de raison de se méfier des hommes plus que des femmes. Sauf, peut-être, un certain goût que nous aurions, nous les femmes, à nous poser en victimes?

lundi 7 juin 2010

Ficelée comme un rôti





Je me fais un petit fantasme bondage. Je trouve intéressant la symbolique du nœud (Arf) et de la corde. De la ficelle, du lien, des fils emmêlés, le mythe d'Ariane. Ca me rappelle quand j'ai fait du macramé, petite, et du crochet. Les nœuds de marins (oui, je sais il y en a qui gloussent dans le fond) c'est toujours joli et aussi les nœuds coréens. Et puis je suis très bricoleuse j'ai toujours aimé traîner au sous sol du BHV. Tout cela reste très théorique, je ne suis pas sûre que ça me plairait physiquement mais intellectuellement c'est ce que je vis avec lui.

mardi 1 juin 2010

Pêche au toc et chasse au moche












Ce week end c'était le vide grenier. Le bric à brac était sorti, c'était plutôt le vide placard, le vide plastique, le vide frusques et vieux trucs en toc. Tout cela était fort sympathique : on constate que chez les autres c'est le même bordel que chez nous, voir pire. Et puis pour une fois qu'on recycle, qu'on cesse de jeter ou de consommer du neuf. Enfin une nouvelle vie pour le laid.
Et le laid se vend bien, il y en a pour tous les mauvais goûts. A la fin de la journée le désordre avait changé de maison, l'argent changé de poches. Vive la chasse au moche.