vendredi 5 octobre 2012

Amours de Babylone


Babylone sublime, le grand Paris pullule
De travailleurs oisifs, de fous et d’ouvriers
Certains sont beaux parfois, comme des libellules
Dans leurs corsets de cuir aux ailes irisées

Dans les métros bondés, si loin de nos maisons
Je les ignore tous, mais j’en connais certains
Dont le nom m’est resté pour de douces raisons
Et qui ont balafré ma vie de leur parfum

Je me rappelle ceux qui au jeu des regards
Ont lancé leurs audaces et m’ont fait trébucher
J’ai souri à mon tour à cet heureux hasard
Qui les a fait rôtir au feu de mon bûcher

Ils n’ont pas oublié, si l’on ne se voit plus
Car je sais que je suis au rang des inclassables
Inrangée, déroutante, un souvenir têtu
Comme eux sont demeurés mes pensées agréables

Quand je songe aux mystères des rencontres urbaines
Il me vient un immense amour d’humanité
Je ne me perds jamais au fond de ces aubaines
Et découvre souvent de grandes vérités





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