mercredi 15 septembre 2010

Tout à Branly


Musée du Quai Branly. J'accède aux collections permanentes par une longue rampe tortueuse et inclinée. Et là, c'est l'émerveillement : dans une pénombre reposante sont exposés des milliers d'objets, j'ai noté sur mon carnet ce que j'ai vu, juste le nom des choses, je me suis dit "je vais faire un inventaire à la Prévert de tout ce merveilleux bric-à-brac". Impossible de décrire par le menu, il faut voir, ça grouille de belles choses, de trucs étranges, de petits bijoux de bizarreries, de gros blocs de beauté. Tout cela est le fruit du génie de l'homme, ça vous réconcilie avec l'humanité, tant de patience, de talent, d'ingéniosité, d'art.
Ça commence par des masques qui vous regardent avec leurs yeux globuleux, puis des tambours sculptés dans des troncs d'arbres, énormes, j'aurais bien aimé savoir le son qu'ils rendent, puis des pirogues, des massues, des casse-têtes. Puis des effigies, encore d'autres masques, des idoles, des statuettes. Ici des peignes, des bijoux somptueux, des colliers de perles, des broderies de coquillages, des éventails de vannerie, des textiles incrustés, des tissus peints, des appuie-tête, des emblèmes, des gongs rituels. Des coiffes cérémonielles, des costumes de danse en paille pour rites que j'aurais rêvé voir. Plus loin, des sagaies, des sarongs, des tikis, des serpents bénéfiques, des gris-gris nacrés, des crânes d'ancêtres. Et aussi des sabres, des saris, des broches, des stèles, des ornements de plumes, de peau, de fibre, d'écorce, d'or et de terre. D'épais tapis, des poteaux aux esprits, des totems, des peintures aborigènes constellées de petits points, des coupe-coupe, des plats de sacrifice, des coupes.

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