lundi 16 mai 2016

Les Mystères du Wesh

À trois ils déambulent et sur la butte ils bullent
Ces banlieusards blédards, modernes parigots,
Ils glandent insolemment, c’est la faute à Poulbot
Ponctuant de leurs wesh le moindre préambule.

« Wesh Madame, t’as du feu ? » Dit le plus ridicule
D’une démarche étrange, il s’approche à pas lents
Sa casquette en cupule lui donne un peu l’air gland
Pendant que les deux autres, amusés, le calculent.

« Pas besoin de briquet, j'suis déjà enflammé
Parole » ajoute-t-il, la main contre son cœur.
« J'suis pas un boloss, wesh, et j't’offre pas des fleurs :
Rien qu'en les regardant, tu les aurais cramées »

À sa galante audace, les potes se gondolent
Et moi, je glisse un œil narquois sur ses godasses
Je remonte lentement à son jean taille basse
Pour finir à son cou où luisent des babioles.

Mon regard est stoppé par son lobe d’oreille
Où luit un faux diamant. Soudain l’envie me sangle
(D’un joli petit Lu, ce morceau semble l’angle)
De croquer dans sa chair, qui me semble merveille.

Il a pris mon regard pour un air méprisant
Et déjà il s’éloigne. Ses épaules balancent
C’est à ce moment là que ma bouche lui lance :
« J’ai du feu, laisse un peu tes amis, à présent. »

1 commentaire:

  1. 20 ans de moins souhaiterai te revoir t'en souviens-tu? Lui se souvient de chaque moment de chaque regard.

    RépondreSupprimer