jeudi 15 avril 2010

La chair qui claque



Une chair présente, indécente mais humaine, si palpitante et chaude : Lucian Freud a une façon de brosser les corps, de les frictionner, de les étriller qui leur fait rougir les jambes. A moins que ce ne soit la durée interminable de la séance de pose qui fasse gonfler les membres inférieurs. Les pieds sont tuméfiés, les mains rougies, les sexes fragiles, les cuisses sont bleuâtres. Obèses, flaques, maigres ces nus n'arrivent pas à la laideur malgré le regard impitoyable du peintre. Lucian Freud a une façon bien à lui de "faire" les corps mais il sait aussi saisir l'âme des plantes et même celle des immeubles anglais.

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